Une arborescence de possibles néants
comme autant de virages à prendre
de têtes à queue en chari-vari
par dessus bord, à en perdre haleine
et soupirer vaille que vaille
face à l’adversité : la décision à prendre
Une myriade de chemins à parcourir
dans toutes les directions et de tous les bords
d’un extrême à l’autre, entrecoupé des plates latitudes désertes.
No man’s land pourtant jonché de demi-morts
c’est la tempérance déifiée qui trône dans l’hiver glacial de la modération.
Toute raison gardée,
garde-fou pour anti-défenestration funeste ou macabre
en somme je suis sur le point de fuir, à chaque instant
qu’il m’est donné de réfléchir.
Attendre, plutôt mourir, alors souffrir pour patienter
d’un extrême à l’autre : la modernité c’est encaisser
Accumuler les savoirs changeants sans jamais soi-même rester immobile
je suis donc je reste, j’investis, je dilapide, je ruine et recommence
de plus belle.
Arranger, ronger son frein, céder, soutenir une thèse
tant que personne n’y voit le moindre inconvénient.
Surtout ne pas déranger son semblable voisin
trans-genre criss-cross rumba-lambda
je passe la scène de la choré’ sous la boule à facettes
pour préserver une once de dignité, en souvenir de moi.
Qui s’est sacrifié ? Le peuple, c’est prosaïque. La génération de nos parents, historique.
Nous sommes les sacrifiés. Des victimes condamnées à vivre et à voir l’évolution des temps.
J’ai tout arrangé,
demain on part Miriam
on se casse de ce trou perdu de l’univers
direction opposée au système solaire
partout nul part ailleurs.
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