Je regarde ce résidu de mer rouge
au fin fond de l’atlantique souillée
c’est un poisson crevé de soif
un parmi tant d’autres
et ces cadavres qui jonchent les rues
ils marchent pourtant droit ou de travers
l’âme creuse et le regard flou
maussade comme le temps qui déverse ses flots d’agonie rampante.
Repentant bien que fier
et solide sans un sou
solide comme un roc assiégé d’acide
dans le méandre s’écoule la cigüe
et nos regrets d’être né un jour.
Cette question en suspend dans l’air
à l’oraison du grand plongeon sordide
que n’ai-je sauté ce soir de juillet de ce building
comprenez gratte-ciel en cours de construction
que n’ai-je alors décidé de ruiner et reconstruire
autrement.
Survivre coûte cher.
Et mon sang dégringole en bourse
nous y laisserons nos os
il faudra être fort, mon garçon
et sourire pour la photo sur le journal du dimanche.
Et une rasade de whisky pour l’enfant prodigue.
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