Cinq secondes de réflexion

Un matin fade aux lueurs pourprées
un type s’estompe dans une bulle d’air liquide
un bien heureux malheureux occis, mort.

Un râle trente-sept vingt sur une façade
en centre-ville c’est forcé. Râpeux.

Surprise. Il est déjà tard. Dépêche-toi. Repens-toi.
Réfléchis avant la nuit intérieure. Un type s’enfuit.
R.A.S. L’obscurité m’ennuie. J’attends. Bientôt minuit.

Mais ce moteur qui vrombit de son dernier litre d’essence
qu’entraîne t-il si loin, si vite ? La lutte continue là-bas.
Les arbres poussent malgré tout.
Et la lumière jaillit de la nuit artificielle, et tout le monde s’en fout.

Sur la place du marché, les badauds gambadent gaiment.
L’ironie du sort est statistique en somme.
Je multiplie les expériences esthétiques prostré dans un siège à baquet.
Au prochain feu rouge, un type s’enflamme.

Un train déraille, une caravane passe. Tant pis.

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