J’ai longtemps voulu comprendre
pourquoi, comment
l’allure et la vitesse
le rythme continue de m’étonner
résistance et abstinence
attendre toujours attendre
en soupirant sur les braises
et maintenir l’envie
j’ai payé les seconds rôles
tout est parfaitement agencé pour survivre
des années encore.
Et l’alcool dans lequel je surnage
préserve mes muscles auxiliaires
carburant de mes neurones cramés
le voyage semble infini et l’avenir un trou béant
entre deux yeux cernés de bleu pétrole
la fatigue, et l’ennui.
Quand viendra l’heure de sortir du ravin
les mains en sang et la gueule malade
d’avoir dévalé la pente et bu l’argile
nous serons deux, sinon au moins trois
à nous regarder en face pour une dernière échappée
embrochés à vif et la bouteille à la main
comme autrefois destructurés fiers et inconstants
j’endosserai le rôle du gentil con
et vous serez mes amants.
Le jour où le soleil se lèvera uniquement pour les braves
laissant les cons dans l’obscurité
il faudra encore que je trouve le remède pour me rendre aveugle
c’est une maladie que la médiocrité
et un caprice que l’innocence.
La fin justifie les moyens
j’ai pas les moyens d’y mettre fin
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