Les corbeaux noirs s’avancent
et errent comme des damnés
inconscients d’être et d’avancer
leurs corps souvent se soulèvent
dans un râle imprécis dissolu
comme l’immensité de leur devenir interdit
Les corbeaux s’entrelacent dans un ballet propice
aux délires nocturnes de leurs robes d’ombre
à la chevelure tantôt d’ambre tantôt de satin sombre
et leur ramage s’apparente à la violence
de nos jours enfouis un soir de printemps.
Les corbeaux s’emmêlent les pinceaux
sous le joug de l’ivresse des hauts plateaux
toujours je les vois virevolter autour de moi
la nuit dans des songes indicibles
Les corbeaux s’envolent sur les champs de blé
et je reste seul à effleurer un mirage de liberté
tandis que le temps semble s’être enfin arrêté.
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