Aphorismes – 03072010

Si vous saviez, le temps qui passe
ce sont les heures qui comptent le plus
et le salaire aussi qui augmente avec les années.

Au royaume des fous, j’ai joué le damné
sans encourir le moindre danger, j’ai rompu avec mes origines
ceci étant, demain reste le néant absolu.

C’était bien là-bas. J’étais esclave assouvi.
Aujourd’hui je suis travailleur anobli.
Cela ne me rapporte pas davantage, humainement.

Ma ruine fut de croire que la petite vie tranquille était possible.
Désormais, je suis conscient du poids que je porte sur mes épaules.
Je suis un sale con.

Il paraît que c’est normal d’être usé d’une journée de boulot.
Je fréquente pourtant des bistrots d’habitués de la débauche.
Ils ne sont pas du même avis. Pour preuve, je leur paye à boire.

Supporter son prochain, c’est aussi assumer les mêmes sacrifices.
Quiconque pense le contraire devra en subire les conséquences.
Ou bien j’ai tort, et alors c’est une autre histoire. Révolution.

Un gros joint, une bouteille de vin, une table et nous deux.
Kiss, de Scout Niblett. Je me souviens de tout ou presque.
Ce silence, et la simplicité de l’échange. Que sommes nous devenus aujourd’hui ?

Nostalgie. Hier sera toujours mieux qu’aujourd’hui.
Au moins le temps qu’aujourd’hui devienne mieux que demain.
Enfin, c’est jamais pire qu’avant. Et puis on verra.

Dans ma mémoire reste la défonce à tout prix. Et tant pis.
Les ils, les elles, l’azur et l’absurde sont mes délices
à moi rangé, d’assumer désormais le supplice : se souvenir.

Ils ont cru que je pourrais devenir un jour quelqu’un.
J’existe cependant. Mais on m’a oublié.
Sans crainte, je peux dire aujourd’hui que mon avenir fut supercherie.

Envie de vomir. Tout ce que j’ai construit s’est effondré
sous nos maux, sous nos silences, au-delà de nos chemins différents
pourtant je continue de recevoir de tes nouvelles.

Pourquoi travaillons-nous ? Sinon pour appartenir à un groupe.
Pour être d’un bloc responsable de tout ce qui représente la misère.
Pendant ce temps, nous sommes observés comme des bêtes sauvages et arriérées.

Je bois comme un trou. J’ai un bon fond.
Elle est amoureuse. Elle a du courage.
Je suis un sale con.

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