WIP – l’alcool

Ne bois jamais.
Quand tu nais t’es beau comme un ange
tu grandis dans ton imaginaire
un jour quelqu’un te propose de l’alcool
tu dis non parce que tes parents ne veulent pas
tu passes pour un con et puis ça passe
finalement tu t’es quand même bien amusé
mais tu grandis, c’te fatalité bien contraignante
il arrive un autre jour où tu dis pourquoi pas
tu te sens le roi du monde bravant l’interdit
fier d’outrepasser ce qu’on t’a toujours dit
et tu prends une cuite d’enfer
à peine bu deux verres, c’est déjà un semblant de paradis
tu crois que c’est ça la vie
tous les petits malheurs sont soignés d’ivresse
bientôt tu réalises que ça n’entrave pas tes études
ou bien ça ne fait que les ralentir
tout est plus simple, tout est futile
pour tes parents, pour ta famille
peu à peu plus rien ne compte
que la fête et la défonce
tu trouves un boulot, et tu te construis
bon gré mal gré tu réalises
que dans l’alcool tu réussis
tous les chemins mènent à Rome
les copains te reluquent de coin
ils s’éloignent à mesure que tu encaisses
les soirées passent, tes relations s’éloignent
tu tires un coup sans plus savoir pourquoi
c’est la sensation de liberté, le plaisir de vivre
en tout cas c’est ce que tu crois
t’as un boulot et ça te réussit
t’a pas encore fini de rire
pour subir le stress tu enfiles les canettes
t’as l’impression que ça suit derrière toi
et quand tu dessaoules c’est le carnage
y’a plus personne, t’es tout seul
et tu bois pour te faire un ami
tu te dédoubles et tu deviens fou
tes amis sont déjà loin, tu t’en fais d’autres
dans les bistrots du coin, comme toi paumés
qui racontent leurs histoires de morts
en se plaignant de leurs misères
où sont tes amis, où est ta mère ?
tu pleures un peu quand tu te réveilles
de nuits troublées quasi sans sommeil
des cauchemars plein la tête, jamais l’esprit libre
tu te dis que si c’était à refaire
tu n’ouvrirais pas cette première bière
un jour dans ta vie où tu te sentais seul
et que pour impressionner ton monde tu voulais devenir l’homme
maintenant tu te regardes dans la glace,
y’a rien à voir, tu t’effaces
t’es plus un homme, t’es une machine
qui tourne à l’alcool et à l’aspirine
t’as plus personne
t’es tout seul
et l’alcool pour te saouler la gueule.

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