Deuxième journée à PAF sous le signe de la gastronomie à la française !
J’ai rentabilisé mon achat d’ingrédients divers pour réaliser un amazing pot-au-feu. Devrais-je écrire « légendaire » en mémoire du temps où l’Irlande s’invitait à ma table le dimanche.. Souvenir, souvenir quand tu nous tiens. Mais trêve de nostalgie, nous avons trois heures à consacrer à la bonne conduite d’un authentique pot-au-feu du chef avec :
– un bon morceau de boeuf gélatineux, environ 500gr et son os à moelle (la récompense après l’effort !!!)
– des carottes, beaucoup
– des poireaux, autant
– des navets, que deux c’est moins drôle
– un oignon qui pique aux yeux en hommage à la performance de la veille
– un bouquet garni qui donne envie d’été
– des clous de girofle, du poivre en grain, du sel et un cube de bouillon pour assurer le coup.
C’est parti, mais sans se presser. Je rappelle que le temps de cuisson total est de trois heures. Les ingrédients s’incorporent petit à petit.
D’abord chauffer de l’eau, environ 5l, saler la viande et la plonger dedans. Dans l’eau.
Là déjà on en a pour un peu moins de deux heures. Donc pour les manuels comme moi,ça laisse un peu de temps pour couper, trancher, éplucher, laver, pleurer, planter (les clous, dans l’oignon), oublier le cube de bouillon et cetera.
Donc, jeter le bouillon, avec le poivre en grain, violemment dans l’eau frémissante.
Ouais, alors, pourquoi frémissante alors que j’ai écrit bouillante tout à l’heure ?
Il est pénible aussi d’écrire bouillante tantôt et de revenir là-dessus avec du frémissante !
Alors oui, et non. L’eau bouillante c’est pour saisir la viande, puis dès qu’elle est immergée, on baisse le feu et on revient à un rythme plus tranquille – vous aurez compris que c’est la ligne directrice de cette recette – avec une eau frémissante, qui fait des petits bouillons de rien du tout.
Et là ! Ha ha ! Depuis le temps, j’ai fini de préparer mes légumes et zou, à la flotte.
Mais, chacun son tour. C’est très bien de vouloir y mettre du sien, mais faut pas pousser : les légumes dans l’eau par ordre de consistance.
D’abord les navets et l’oignon clouté au girofle. Puis les carottes. Puis les poireaux, ce sont des sensibles, faut pas les brusquer. Mettons 20 minutes avant la fin de la cuisson du pot-au-feu.
J’ai pas parlé du bouquet garni c’est ça ? Bah mettez-le avant les navets. Comment c’est trop tard ? J’y peux rien moi si vous lisez les recettes en allant ! C’est pas écrit Master Chef ici.
C’est alors que passent le 20 minutes les plus longues de votre carrière. Cela fait déjà 2h40 que vous regardez bouillir du jus qui sent bon et rien à faire, le temps passe lentement. J’en profite donc : je nettoie la cuisine, le frigo vide, la vaisselle, je tape la discute à Eric le jardinier et pan ! 20 minutes.
Goûter, apprécier, manger.
Ensuite je suis retourné à mes activités prévues : écriture, achat de petit déjeuner et discussion avec Olivia. Non, ce n’était pas tout à fait prévu, mais c’était bien quand même !
Ce soir, nouvelle séance d’écoute radiophonique vers minuit et repas en commun.
A demain.
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