Ce soir, à l’occasion de l’écoute en ligne de l’improvisation musicale de Krõõt Juurak (voix), Marcus Doverud (percussion) and Mårten Spångberg (basse) – produit par Christian Töpfner, je vous propose une improvisation d’écriture en direct. Cela n’a rien à voir avec leur travail. C’est un peu ma manière de participer à l’ouvrage.
Il est 00:17, j’attends le début de la performance.
La performance prend un peu de retard puisqu’il a été décidé lors du repas que la présentation du « groupe » se ferait de manière plus préparée qu’hier. Autrement dit, un texte sera rédigé pour annoncer la performance plutôt qu’une présentation à l’arrache comme ce fut le cas la veille. La présentation est faite par Adi.
00:23, un gingle dance/techno est diffusé.
00:31, il y a toujours du bruit dans la salle mais rien en provenance de la web-radio. J’en profite pour prendre des photos de mon environnement. Il faut bien occuper son temps…
00:40, il y a visiblement un souci relatif à la nouvelle installation : 3 micros pour 3 musiciens au lieu d’un seul hier. Ce pourrait être la raison du conséquent retard à présent.
00:50, je me suis laissé avoir par un lag.. la séance commence.
Soupirs et grillons, fournaise.
Métal, forme perceptible de tourment, tournant.
Perturbations, grésillements.
Accélération du rythme.
Quelque chose détruit quelque chose.
Insectes numériques.
Fin.
Boue. Quelque chose sort de la boue puis le silence.
Une guêpe. Une guêpe vient d’échapper à la mort.
Ses sens ne sont pas tout à fait rétablis.
Sa perception du monde est bouleversée par un environnement devenu hostile.
Rien autour d’elle ne semble avoir le même son.
Quelque chose ou quelqu’un tente d’interagir sur elle.
Frapper, heurter, blesser. Les coups sont des cordes de basse détendues.
Résister.
Résister et puis.
Résister et puis tenter de fuir.
Fuir tant bien que mal.
Fuir malgré tout.
Fuir alors que cela ne mène à rien.
Ne plus avoir la force.
Puiser dans les dernières forces.
Succomber à une pause. Fin.
Un instant. Une fourmi.
Une fourmi démantèle la guêpe, épuisée.
La fourmi porte tout le poids de la guêpe sur elle.
Elle titube. Son déplacement est difficile mais sa joie est incommensurable.
Quelle belle proie !
Mais le chemin est long jusqu’à la fourmilière.
Sur la route, un chemin de fer.
Un train passe sur les rails, une fourmi entend cela depuis le dessous.
Un homme attend que le passage à niveau se relève.
Il soupire.
C’est un train qui ne semble pas avoir de dernier wagon.
A la surprise générale, d’ailleurs !
Fin.
Quelqu’un aiguise un objet.
Il ne semble pas satisfait et recommence.
A plusieurs reprises.
La tâche semble le rendre nerveux.
Ce pourrait être un couteau.
Il l’essaie sur différent objets.
Un loup hurle au loin.
Bruits d’os entrechoqués.
C’est peut-être une machine à écrire.
Les mouvements deviennent frénétiques.
Le loup est omniprésent.
Le rythme devient tempo.
Il y a quelque chose de vaudou.
Et puis une samba, samba de Janeiro.
Mais le loup…
Un appel au secours. Peut-être ?
L’atmosphère devient pesante.
Et puis le rythme retrouve un sens plus festif.
Désorganisation des sons. Fin.
Thank you for listening tonight..the end.
Laisser un commentaire