Dès la première gorgée, j’ai ressenti l’éternité. Depuis combien de temps n’ai-je goûté à la volupté ? Cela porte à sourire souvent. Les souvenirs remontent comme la merde du fond d’une cuvette d’eau stagnante lorsqu’on a oublié de tirer la chasse d’eau. Et ça pue. Deux jours à traîner mes guêtres dans un chez moi qui ressemble peu à peu à un mausolée – ou plutôt à un cloaque sordide.
Je ne ressens pas de manque affectif. La solitude me permet de retrouver mes marques. Ces moments de tête à tête avec Zubrowka sont d’un autre registre. C’est une forme de monologue pesant, qui tente de donner du sens à des images gravées au plus profond de ma mémoire.
De ma mémoire éthylique.
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