Ces matins calmes de survie aux nuits blêmes
ont des allures de démolition engagée
tandis que je marche dans le brouillard d’une vie anonyme
la fierté d’être toujours là malgré tout
ruine mes élans de nostalgie d’avoir un jour été heureux.
A présent la nuit tombe de nouveau.
Comme chaque fois, la peur me saisit brutalement dans ses bras noueux
je suffoque à l’idée de me ranger dans ce lit de solitude
sans prétendre au moindre moyen de m’en extraire.
S’il faut pourtant lutter chaque jour pour continuer
ce combat ne se revêt d’aucune audace.
Je ne saurais me soustraire à la tâche que pour m’abstenir de respirer.
Le temps qui passe, je le regarde d’un oeil distrait.
Toute cette mascarade n’a plus d’importance.
J’ai trouvé un chemin qui n’est pas le mien. Pourtant je le suis de bon gré.
En attendant mieux, je ne peux pas espérer pire situation.
Je pense à vous.
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