Aujourd’hui j’ai fumé cinq cigarettes – dont une offerte – et je n’ai pas bu.
Deuxième nuit cauchemardesque. Démangeaisons, grincements de dents, trop chaud, trop froid. C’est normal. Jusqu’à l’épuisement complet, le corps continue de réclamer. En journée, je compte beaucoup sur le travail. Un travail chronophage, aliénant et pour lequel il faut être diplomate, calme et sûr de ses positions. Ce travail ne m’a pas laissé une seule chance jusqu’à aujourd’hui de trouver la voie vers la paix intérieure. Je n’imagine pas que l’on puisse être passionné par ce métier. Je ne pense pas que ce soit réellement un métier. Un métier demande des compétences sur lesquelles on peut se reposer en tant que travailleur. Un travailleur compétent doit pouvoir se sentir serein lorsqu’il va à la tâche et lorsqu’au soir il s’en retourne chez lui. Mais mon travail ne demande aucune compétence. Il suffit d’encaisser. Et j’encaisse à mort.
Ce soir, je terminais un rapport seul dans le bureau et j’ai spontanément regardé l’heure : 18H20. Il y a une semaine et un jour, je rassemblais mes affaires, filais à la voiture et me dirigeais à la manière d’un automate vers un comptoir familier pour épancher une autre soif.
J’ai rassemblé mes petites affaires. Je suis rentré tranquillement, les vitres de la voiture grandes ouvertes et la radio un peu fort. A la maison, j’ai ouvert le frigo et me suis versé un verre de lait.
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