Il s’est arrêté là où ses contemporains avaient été contraint de prendre une décision avant lui.
Tout au bord de l’abîme, à la manière d’un oisillon presque tombé du nid
le doute a comblé la brèche qui s’était creusée dans son esprit fragile pour l’élargir encore davantage.
Il s’est arrêté là où ses idoles avaient pris leur essor sans peur – du moins de ce qu’on en dit.
Un vent chaud et sec irritait ses petits yeux malingres à chaque tentative de tourner la tête derrière lui
l’emprise du doute sur sa volonté de continuer s’est illustrée par des tremblements incontrôlés.
Il s’est arrêté là, un instant de respirer, levant haut le menton, abandonné et démuni.
Et un premier pas dans la faille l’a entraîné vers les profondeurs infinies
l’air chaud sans doute a ralenti sa chute et soudain on le vit s’élever par-delà l’obscurité
Comme absent de lui-même, sans rire ni larme, un autre voyage au-dessus de l’abîme.
Laisser un commentaire