Tout bien réfléchi, je n’ai pas pris de congés depuis bien trop longtemps. Ma dernière interruption date de début juillet, pour une randonnée sportive dans les alpes maritimes. Une semaine, c’est peu. C’est bien mais c’est peu. Mon dernier séjour à PAF date de janvier dernier. Cela fera bientôt un an. Il fallait remédier à cela, de toute urgence !
Quoi de mieux alors que de s’inscrire au Winter Update Meeting, qui cette année se déroule du 26 décembre au 3 janvier, avec pour la première année une attention portée particulièrement sur la convivialité. Par chance, j’ai obtenu une chambre – il faut savoir que l’endroit est très demandé désormais. On parle de huit cents artistes internationaux par an. Je ne sais pas exactement si la moyenne des durées de séjours a augmenté, mais je ne pense pas.. il n’y a pas de raison.
Alors, au lendemain des fêtes de famille, je prépare mes bagages, mes affaires de sport (on y croit, on y croit) et quelques outils de linogravure fraîchement acquis, sur la route je chope une belle rage de dents et.. hop. Classique.
Je bosse, quoi… 49 semaines sur 52, environ. Rarement malade, quasiment jamais en arrêt (une journée cette année à cause d’une grippe carabinée) et là, pour les congés : la rage de dents ! la chique ! la gencive qui double de volume et qui se remplit d’un liquide amer et poisseux familièrement nommé le pue.
Ce n’est pas une mâchoire endolorie qui va me contraindre à l’abandon, vous me connaissez ? J’arrive donc sans encombre à PAF hier matin. Plaisir d’y rencontre d’emblée Marcus, Christian et Marten – les figures montantes du lieu, cuistots émérites (voir articles des précédentes visites) et personnages charismatiques autant que sympathiques. En cuisine cette année, nous aurons donc encore de la créativité, de la recette traditionnelle revisitée et vers 16H30 des cookies. Des cookies de toutes sortes, de toutes les couleurs, à tous les goûts – attendez-vous au meilleur comme au pire, c’est Marten à la baguette (enfin au cookie).
Un bref tour d’horizon m’a permis de constater que la bibliothèque s’est remplie, et s’est organisée dans le sens souhaité de chacun des résidents. Du mobilier ancien, plutôt rustique, une ambiance chaude et des livres rangés dans des armoires flamandes, d’autres dans des boîtes en verre. On s’y sent bien. Un an plus tôt, Maline Casta m’y tirait le portrait devant une armoire vide et il faisait très froid. Ce portrait est en couverture de mon livre (Un très long rire d’agonie, chez Mon Petit Editeur). La bibliothèque porte bien son nom maintenant.Et mon livre doit s’y trouver quelque part !
Jan et Valentina m’ont attribué la chambre 153. Pour ceux qui me suivent à PAF depuis le début, la 153 c’est « ma » chambre. Celle où j’ai posé mes bagages en avril 2007, pour presque un an et demi. J’y retrouve la vue sur St Erme, l’horizon coupé par la cime des arbres et un temps maussade tendance il pleut bergère cru 2012. En retournant à la cuisine pour me préparer un excellent café, je découvre Marten en plein déménagement de canapés. Je lui donne un coup de main… et trois heures plus tard, sous sa direction, nous agençons un studio de danse / yoga en salon convivial pour les rencontres de 10h00.
En effet, sous le signe de la convivialité, il ne sera pas question cette année de mettre en avant des propositions d’artistes, théoriciens ou autre, mais bien de partager des moments de discussion et de partage d’expérience. C’est vraiment très original, et ça commence dans 35 minutes. Alors, il serait temps que je me bouge de ce siège, et que j’aille prendre une douche.
A bientôt pour plus d’aventures.
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