La nuit tombe sur PAF tandis que d’heure en heure la population grandit.
Nous sommes 50 artistes, créateurs, programmateurs, commissaires d’exposition et j’en passe à nous retrouver à table ce soir, en attendant les dix derniers pafistes qui devraient arriver demain. Je ne connais plus beaucoup de monde dans l’ensemble, mais c’est le jeu des résidences. Je constate au fil des heures que le lieu s’organise de mieux en mieux autour des piliers de la structure pour faire fonctionner l’ensemble.

Par ailleurs, j’ai retrouvé ma place en cuisine – à la plonge – pour partager l’intensité de l’activité des cuisiniers et de leurs aides. C’est, je pense, l’endroit que je préfère à PAF. On y mange bien entendu, mais on y discute et on y danse également. Tout est sujet à l’échange et au partage. Je me sens bien ici.

Mais mon activité principale reste la traduction de SPANGBERGIANISM, et j’y consacre environ 6 à 8 heures par jour. Cela se fait sans contrainte, en toute convivialité, entouré de nouvelles têtes que j’apprends à reconnaître et à retenir. Une réunion avec l’auteur, cet après-midi m’a rassuré sur le fait que, certes j’avais du retard, mais la mission est toujours d’actualité, et la publication aussi pour octobre 2013.

Hier après-midi, j’ai participé à une activité « fil rouge » de ce WUM : une séance de sieste collective. Il n’y a rien d’autre à dire sur le sujet, tant il est simple : on s’allonge et on dort une petite demi-heure, côte à côte.. comme à la maternelle. C’est terriblement efficace. Je défie un insomniaque de ne pas trouver le sommeil entouré par autant de dormeurs volontaires !

Dans un tout autre domaine, mais tout aussi important, je vous informe que nous avons mangé ce soir un chili con carne maison (miam) et un carpaccio d’ananas caramélisé au rhum accompagné de sa glace coco (miam, miam) avant d’aller écouter un concert de saxophone dans un des nombreux studios de répétition de la résidence (miam, miam, miam).

Je ressens un réel plaisir à être ici, et j’en profite pleinement.