Alors que la fin de la summer university se présente, et que chacun commence à plier ses bagages, je m’interroge sur la valeur du temps qu’on passe à faire toutes ces choses dont on a pas envie.
Lundi, j’ai eu le plaisir de voir deux performances : tout d’abord celle de Kai et Sveta, qui pourrait selon moi se rapprocher de la danse contact, du théâtre et du catch américain. Un exercice très physique, assez brutal parfois. La pièce a soulevé quelques remarques sur sa complexité au sens de la multiplicité des scènes présentées successivement à un rythme soutenu. Physiquement, je reste assez ébahi par la technicité des deux performeuses. Il faut à la fois faire preuve d’endurance, de précision et de puissance lorsque, par exemple, elles exécutent l’une sur l’autre des portés en cadence.
La seconde pièce me tient à coeur, j’y ai un petit peu participé, il s’agit de la pièce « Spending time with dinosaurs » [Passer du temps avec les dinosaures] de Emma et Adriano. Comme évoqué précédemment, nous sommes allés avec Emma acheter des oeufs d’autruche vides du côté de Coucy le château – vous voyez où c’est, je vous fais pas un dessin – et encore avant ça, j’avais participé à leur atelier. C’était à l winter university je crois. J’aime beaucoup ces deux créateurs. Ils apportent la fraîcheur, l’envie et le décalage dont je raffole. Selon moi, il s’agit d’une forme de cérémonie animiste où les deux artistes sont investis – par les dinosaures – d’une mission dont la consistance serait : faites ça et ne demandez pas pourquoi. Une grande nappe de papier est tendue sur le sol, environ 6m x 5m, une grande quantité d’accessoires sont à disposition autour de ce terrain de jeu. La partie la plus puissante de leur présentation reste selon moi le moment où ils prennent les fusains et tracent à travers l’ensemble de la surface de papier des formes aléatoires de manière à recouvrir intégralement le support le temps d’une chanson de Deep Purple « Child in time ».
Des millions de choses se sont passées après la pièce, je souhaite vraiment faire court. Bref à un moment je me suis réveillé dans un canapé, vers sept heures du matin et j’ai considéré qu’il était temps d’aller se coucher pour de bon… et hier c’était la dernière soirée de Yumiko. Je ne peux pas tout à fait expliquer ce qui se passe dans ma tête présentement car je n’ai pas beaucoup dormi d’une part, et j’ai l’impression que tout se passe beaucoup trop vite. En fin d’après-midi, c’était la séance d’écoute du prochain album de Perrine, puis au soir un peu après minuit, Jan a joué du piano. J’ai enregistré toute la performance pour travailler dessus, peut-être dès aujourd’hui. Le titre de cette performance (car il s’agit d’une performance plutôt que d’un concert) devrait être : « I’m playing piano in ten minutes for Yumiko ». Toute la journée d’hier n’aura été qu’intensité. Je n’ai cependant pas avancé d’un iota sur mon livre. Vous savez ce que je vais faire ? Non, évidemment vous ne savez pas, comment le pourriez-vous ?
Je vais créer une galerie de photos avec ce qui s’est passé récemment. Ce ne sera pas plus clair, mais au moins le contenu sera un peu plus varié.
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