La première journée lors des séjours thématiques de PAF est souvent synonyme de jet-lag, de mal de transports, de décalage horaire. C’est à dire que les résidents arrivent à toute heure du jour et de la nuit et pour la plupart, ils viennent de loin. Alors le premier jour, c’est à la fois la joie de se retrouver et la joie de se poser pour ne rien faire. Rien faire, c’est un peu exagéré. Disons qu’au plus fort de la journée nous avons dîné – d’un excellent bouillon de poule, compris morceaux et petits légumes mijotés et d’un vacherin aux framboises. Nous avons également assisté à la première représentation de piano de Jan. Je présume, et j’espère, qu’il y en aura d’autres durant le séjour.
Pour la première année je m’engage avec au moins deux autres artistes au montage d’une représentation de nos textes et éventuellement des textes de nos confrères. En effet, je me suis rapproché de Virginie, écrivaine, et de Matthieu et Sveta, artistes multi-facettes. Nous devrions trouver un terrain d’entente pour produire quelque chose de correct.
Mon texte « Société sexy » extrait de Un très long rire.. sera lu, chanté et peut-être interprété. Cette opportunité est en cours de discussion et même plutôt en train de se préparer. Il faut répéter, c’est ce que nous avons fait rapidement cet après-midi dans la chapelle. Virginie écrit, chante et conte. Sa voix est tout à fait sidérante. Dans la chapelle, les intonations, l’énergie et la puissance de son interprétation m’ont vraiment ému.
Avec Andréus, le compositeur estonien, nous échangeons beaucoup sur la notion d’écriture de la musique et j’ai participé à sa première session d’apprentissage de la composition (pour les nuls devrait-on rajouter). Un brin autoritaire et impatient, il m’a quand même filé un petit mal de crâne. Mais c’est intéressant indubitablement.
Plus tôt dans la journée, Marcus quitte les fourneaux pour nous préparer une session d’écoute. L’expérience sera répétée chaque matin. Aujourd’hui, nous avons profité du nouveau studio apprêté pour l’occasion pour entendre « A la mémoire d’un ange », concerto de Berg. C’est moyennement accessible. Plutôt pointu, je fais beaucoup d’efforts pour apprendre à apprécier le classique mais là c’est encore trop tôt je pense.
Dernière chose pour ce soir : je suis en chambre 121, côté cour. Je suis amoureux de mon lit (pas de grincement, ferme à souhait). Je dors comme une patate (voyez ? ) et je mange comme un petit porcinet. Je n’ai pas touché au portable de la journée. Le téléphone est dans la valise. Voilà qui devrait rassurer quelques proches.
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