L’effervescence des discussions et des rencontres, la joie simple de se retrouver ensemble sans souci du qu’en dira t-on, les rires et parfois les inquiétudes toutes naturelles font de ces premiers jours passés des moments inoubliables à compiler précieusement dans u coin de ma tête à côté des précédentes sessions.
Le petit groupe que nous formons, à géométrie variable (sommes-nous 24 ou 26 ?), est assez solidaire. Quelques individualités se démarquent bien sûr. Mais sans cela, il y a aurait des questions à se poser sur la nature de notre rassemblement. Quoiqu’il en soit, je pense me sentir plus à l’aise cette année. Je suis bien rentré dans le mouvement. Je participe davantage aux activités et aux ateliers proposés. D’ailleurs l’organisation de notre présentation de poésie se passe sous ma responsabilité. Fait nouveau donc, qui se présente bien. Nous avons quatre textes à proposer à l’auditoire : L’ascension, un texte que j’ai écrit en suédois et publié dans le fanzine de Marten Spangberg Super Into On To It en début d’année ; Société sexy, extrait de Un très long rire… interprété par Virginie ; un texte du compositeur Andréus interprété également par Virginie et enfin une pièce complète de slam présentée par Matthieu. Ce dernier texte que j’ai entendu pour la première fois en répétition tout à l’heure me plaît beaucoup. Ce mec a du talent, il écrit pour la scène – slam donc – en autres choses. Cela se ressent dans son aptitude à faire ressortir le rythme des mots. Un texte en allemand est en cours d’élaboration, présenté par Nathalie dont je ne sais pas encore grand chose sinon que lire l’allemand n’est pas tout à fait à ma portée.
Le nombre de francophones est en hausse considérable. Il devient presque difficile de ne pas parler français même pendant les ateliers. C’est un peu dommage pour ma pratique. Cela dit, comme ce n’est pas restrictif, cela permet d’être plus pointu dans les discussions.
J’ai pu passer plus de temps avec Verena et Fabian, deux autrichiens tout à fait francophones que j’avais déjà croisé plusieurs fois auparavant et même lorsque je travaillais à PAF sans pour autant jamais m’être assis à table avec eux autour d’un excellent thé vert. Boire du thé à toute heure du jour (pas de la nuit, hein faut pas exagérer !) est aussi une nouveauté.
Tandis qu’en dessous de ma chambre, d’où je vous écris, les discussions vont bon train sur la question de l’intérêt économique du travail salarié dans la société et de son incrémentation dans le régime des aides sociales – ça parle aussi un peu de la notion de revenu de base (salaire minimum universel, voir l’article : http://blogs.mediapart.fr/edition/revenu-universel-de-base), je prends un peu de recul pour me reposer et avancer un peu sur mes textes.
Le deuxième atelier de composition musicale a été épuisant. Nous avons mis en pratique la composition rythmique de la lecture d’un texte. J’ai choisi de composer la rythmique de lecture de deux pensées assez courtes de Cioran. J’ai dû déchiffrer la composition écrite par Verena… d’où ensuite la possibilité de discuter un peu. La composition musicale créé des liens !
Je ne m’étalerai pas sur la savante gastronomie de nos cuistots suédois. Outre la purée d’avocat à l’ail et la saucisse-patates revisitée, nous succombons dans la joie chaque soir aux desserts faits maison dont tout le monde sans exception se régale.
Qu’il est bon de se sentir parmi les siens au milieu d’artistes pluridisciplinaires internationaux ! Jamais je ne m’étais seulement imaginé que cela m’arriverait jusqu’à ce que PAF se trouve sur ma route. Je ne doute désormais que ce genre d’endroit existe ailleurs.
Vivement demain matin, Adriano et Emma vont refaire des crêpes !
OUI, je sais. Ma mère aussi fait d’excellentes crêpes et je n’en mange pas le matin. Mais faut remettre les choses dans leur contexte ! Ici, tout est différent ! Je bois du thé vert par exemple, ça aussi c’est différent.
Bref. A demain !
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