C’est curieux d’écrire en titre de ce dernier article « This is the end » en référence aux Doors alors qu’il s’agit bel et bien d’un séjour rendant hommage à John Coltrane, au jazz et à une certaine dimension de l’intellect que je n’avais jusqu’alors pas expérimenté.
Je veux parler de ces souvenirs créés sur la base des expériences nouvelles. Des images, des vidéos, des sons. Ce soir, Marcus a réussi à me faire pleurer avec une chanson. Je l’en remercie. Elle était, pour ce concert d’au revoir, fort à propos. J’ai eu la bonne idée de l’enregistrer. Cela fait de ce souvenir un joyau.
Virginie, Louise, Marcus, Emma, Adriano, Christian, Verena, Asia, Marion, Benjamin, Sveta, Mathieu vont me manquer. Il n’est pas impossible qu’au péage de Laon je pleure un peu encore. Cela n’est pas triste. Il s’agit du condensat de nos jours partagés, du distillat de nos expériences partagées. La vie communautaire a quelque chose d’étrange du point de vue de sa facilité. Nous n’avons pas eu besoin de nous forcer à vivre ensemble. Les choses arrivent. Et entre personnes consentantes et instruites, rien de grave ne peut réellement arriver.
J’ai en mémoire résiduelle des images :
Louise me met du rouge à lèvre rouge, comme sa tenue et me triture le visage.
Je marche derrière Asia dans la forêt. Nous discutons de l’avenir.
Sveta sourit. Je la regarde, nous nous regardons. Je souris.
Virginie danse et je l’accompagne parce qu’il n’y a rien de mieux à faire que de l’accompagner dans son rêve.
Emma et Adriano me présentent leur récente découverte qui fait rire !
Marcus chante, joue du saxo et cuisine. En vérité, peu importe ce qu’il fait, l’aura de sa présence me suffit. Il est.
Christian parle peu, mais avec tellement de justesse et de précision.
Ma main dans la main de Verena.
Marion improvise avec limpidité des textes que je ne saurais pas écrire.
Benjamin a le profil de Bukowski, et l’attitude !
Il est déjà demain. J’ai retardé mon départ d’une journée ; le jeu est fait. Il faut maintenant dormir et bientôt partir.
J’écoute une dernière fois Ballads de John Coltrane Quartet. Il n’est pas impossible que je traîne un peu dans les couloirs.
Vous allez tellement me manquer, encore .
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