Cassiopée t’en vas-tu loin de moi ?
Les aurores magnifiques au petit jour
tes cheveux blonds d’airain polis par le soleil
d’un matin froid d’hiver radieux
j’ai sur la peau la portée de tes ratures
inédites et sauvages compositions
pourtant ici que je sache rien ne bouge
ce sont des mirages issus de mes lubies
ne t’inquiète pas, je t’attendrai jusqu’au jour où
au jour où nous nous rencontrerons pour de bon.
Sous l’églantier, l’écarlate saigne de ses plaies
pelée comme la bonne poire qui s’étend là
tellement las de compter les heures jusqu’à toi
usant ses fonds de pantalons et de tous les stratagèmes
pour tuer le temps et enfin la voir venir de loin
tout en beauté attitude et volupté
tombée des nues et desquelles il expire des volutes de fumée
nous aimerons-nous au moins assez
serons-nous capables et suffisamment instruits ?
L’accent qui arrose tes mots prononcés
dans mes rêves maudits grave ma mémoire
s’il arrive ce jour de nos trouvailles qu’il soit intact
identique à cet idylle imaginaire d’une sieste
un dimanche après-midi d’hiver troublé d’ivresse
les cascades successives et la déliquescence
l’historique de mes précédentes expériences
je les veux toutes effacées pour te subvenir
aborder serein les lendemains et les devenirs.
Mais c’est déjà lundi matin.
L’ami du petit déjeuner, l’ami Ricorée n’est pas sur la table.
Aux murs blancs aucune affiche publicitaire ne s’anime
pas l’ombre d’une odeur du bon café que sait faire grand-mère
ni le rire d’un enfant face au spectre du prince de Lu
je connais dans l’évier l’odeur âpre de la casserole
qui ne subira jamais la salissure des Bolo Balls
noyées dans les spaghettis, la sauce, le hachis.
Quel devenir pour quelle histoire ?
Quel souvenir pour quelle mémoire ?
Des illusions confondues
Des illustrations de confort perdu
Jamais trouvé, ou bien alors était-ce au sein de la communauté ?
Naviguer en mer agitée.
Se tenir le gouvernail, se rassurer.
Aveuglément amoureux.
L’apanage de l’adolescence éteinte.
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