Salut,
Je me rends compte d’une chose toute bête : la May Session perd de son sens puisque nous sommes en juin. Ce n’est pas très grave de toute façon. Il s’agit de mon dernier jour en tant que résident occasionnel… A compter de dimanche, je serai résident régulier du Performing Arts Forum, en fait à peu près comme en 2007-2008. A l’époque j’avais contribué à l’élaboration de la structure associative, et je m’attelais à pas mal de dirty jobs, les sales boulots qui forment le quotidien d’une résidence : nettoyer les wc, vider les poubelles, gérer le linge, aller chercher les gens à la gare, au supermarché, etc.
Sept années ont passé – extrêmement vite – et je reviens avec le métier d’auteur et toujours autant d’affection pour cet endroit. Aujourd’hui, j’ai participé à un chantier de rénovation du chemin d’accès à la résidence qui en avait franchement besoin. Depuis plusieurs jours d’autres résidents et quelques amis avaient décaissé, coffré et coulé les nouveaux chemins en béton. Ce matin, sous un soleil éclatant, il fallait étaler une barbotine pour étancher les dalles coulées. Alors je m’y suis collé.
J’ai besoin de faire du sport pour perdre quelques kilos. Plutôt que d’aller me fourrer dans les bois et risquer de rencontrer un sanglier (je me connais, ce genre de truc peut m’arriver), plutôt que de m’exciter devant un écran de télé avec un cours de fitness (cf : texte Fitness du mois de mai), quoi de plus sain que de préparer du béton liquide et de l’étaler sur une dalle en position à genoux en plein cagnard ? Non mais, sérieusement ?
Ces petits travaux sont vraiment amusants à faire. Bon, certes je suis devenu LA courbature humaine après trois heures mais le boulot est fait. C’est très gratifiant. De fait je n’ai pas touché à mes textes. Il faut dire qu’hier soir j’ai bossé dessus jusque tard dans la nuit. On dira que ça ira comme ça. Et puis, prendre du recul sur son travail c’est aussi avoir l’oeil plus critique. Il y a encore des grosses lacunes dans la nouvelle « la monnaie de la pièce ». Je la trouve fadasse. Elle manque de rythme ; cela signifie que je vais avoir du pain sur la planche à mon retour !
A bientôt,
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