La semaine musicale se termine aujourd’hui à PAF et nous avons une sorte de journée de repos bien méritée après les merveilleuses heures du jour et de la nuit que nous avons passé en compagnie de musiciens et techniciens du son à peu près tous aussi fascinants les uns que les autres.
Je n’ai pour ma part assisté qu’à une partie des concerts et aux performances pour lesquels je renouvelle et maintiens mon affection. Les lectures et discussions théoriques sur la musique, sur les instruments, sur la composition, ça me dépasse et puis ça ne m’intéresse pas tant que ça, en vérité.
Je suis encore en train de chercher mon rythme entre les travaux d’entretien et de logistique pour la structure et ma routine d’écriture. Depuis la fin de la série des 9 épisodes du Livre de Régis, je n’ai pas réussi à vraiment me plonger dans mes autres projets en attente. Quatre jours à essayer de fuir le clavier et à plus ou moins papillonner d’une tâche administrative à une corde à linge, de la cuisine au grenier, et maintenant que la résidence retrouve sa tranquillité, il est temps de s’y remettre.
Deux projets en particulier, dont un est lié à ma nouvelle activité professionnelle, il s’agit de la traduction du livre de D.E. Lucas The Low Road, roman écrit en américain plus qu’en anglais au sens où les expressions et la forme se distinguent nettement de l’écriture anglo-saxonne classique. Lucas est également mon mentor es-langues vivantes, et il ne perd pas patience pour m’aider à améliorer mon anglais oral (accentuation, vocabulaire, expressions…) qui est catastrophique.
Le second projet est plus personnel et je n’ai pas encore avancé dessus. Je voudrais créer un livre pour enfants, dont j’ai montré précédemment quelques dessins. La trame est en place, il faut maintenant que j’ouvre la boîte à fusains et que je reprenne les bonnes habitudes. La problématique est très clairement que je n’ai pas trouvé le bon tempo pour incruster une routine de dessin dans mon emploi du temps journalier.
Ah oui, cet emploi du temps, je l’appelle ma discipline. Et je m’y tiens plutôt bien. Une série de tâches à exécuter chaque jour à des moments définis de la journée ou de la nuit pour structurer mes journées et éviter de me perdre dans la contemplation du plafond. Même si, c’est vrai, il est génial le plafond de ma chambre.
Le plafond de la chapelle n’est pas mal non plus. Hier soir, pour clore la semaine de la musique, nous avons eu droit à une série de performances sur douze heures, de 20h à 8h00 du matin dont la grande majorité se déroulait dans la chapelle. Un concert pour dormir, ou plutôt des concerts pour dormir. Chacun des compositeurs, musiciens, performeurs, techniciens du son, DJs qui le souhaitaient se sont mis en file pour se relever toute la nuit avec comme contrainte de ne pas réveiller l’audience. Le public était installé sur des matelas confortables, sur lesquels s’endormir mollement, ensemble, tout en douceur.
Et je ronfle. De notoriété publique, je ronfle. Internationalement je ronfle. Et je dors très bien. Alors si ça n’a pas plu à un des musiciens (il m’a demandé de sortir de la chapelle…) je suis revenu trente minutes plus tard, le temps d’un verre d’eau, et cette fois j’ai pu rester jusqu’à la fin. Et contrairement à quelque esprit rigide, d’autres musiciens se sont amusés avec les ronflements des spectateurs et ont joué en résonnance, en écho et apparemment ça rend bien. Il y en a bien deux ou trois qui m’ont un peu chatouillé pour que je baisse le volume, mais ça… je ne m’en souviens pas.
Il faut dire que cette semaine a été assez intense en termes d’activités et de travail logistique. Une série de nuits de cinq ou six heures, ça finit par peser et ça s’exprime chez moi par des ronflements. Et puis c’est tout.
Demain, on commence la semaine philosophique. Je ne pense pas y prendre part. Le niveau est outrageusement élevé. Mais si ça intéresse quelqu’un, je peux présenter quelques thématiques qui seront abordées.
A ploutche.
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