Alors que je persiste à croire qu’une maison d’édition d’envergure pourrait au moins me répondre quand j’envoie un manuscrit, et que je me heurte à un silence impoli (même envoyer l’accusé de réception, rien que ça…) j’essaie de me convaincre que le problème ne vient pas tout à fait de ma méthode de communication. Je n’envoie pas les manuscrits par courrier : si une maison d’édition refuse les manuscrits par e-mail, elle n’est pas à la page (!!!). A la radicalité du « tout envoi par e-mail sera ignoré / supprimé », je réponds « très bien, nous n’avions sans doute pas grand chose en commun de toute façon ».
Bien que, je dois l’admettre, envoyer un manuscrit sans coordonnées pour me joindre à part un e-mail c’est moche. Avec la présence à la résidence de Tristan, je bénéficie d’un soutien instantané et d’un retour d’expérience proportionnel à mes interrogations.
Le monde de l’édition, je le conçois comme le marché du recyclage textile : la crème est pré-triée et retourne en magasin pour être revendue en évitant la filière du tout-venant. Le mêlé est une sorte de fourbi que des comités de lecture essaient de trier selon la qualité, la couleur, le style et le sujet, et reste la brûle, qu’on met à la benne par automatisme. Quand on ne reçoit même pas l’accusé de réception d’une maison d’édition, on peut ressentir à la longue une affiliation à la brûle. Il est entendu que j’enfonce une porte ouverte : la grande majorité des auteurs passent par là.
Il me semble tout de même important de signifier mon affection à une petite, toute petite maison d’édition d’une personne, qui se débat pour aider les auteurs à sortir leur bouquin, avec sincérité et beaucoup d’amour. J’ai trouvé par hasard les éditions Stellamaris (http://editionsstellamaris.blogspot.com/). Ne serait-ce que parce que l’éditeur m’a répondu personnellement et si rapidement, en ayant lu au préalable au moins une partie du bouquin, rien que pour ça, je le remercie.
Aujourd’hui, j’ai le contrat entre les mains mais il me faut encore attendre les dernières réponses ou non-réponses des autres éditeurs. En général, entre le dépôt et la réponse (ou l’absence de réponse) il faut compter deux mois. Je prendrai donc ma décision courant décembre.
Pour patienter, j’ai grandement avancé sur mon premier jeu de société. Par le biais d’un site spécialisé dans la vente de pièces détachées pour les jeux (toutpourlejeu.com), j’ai collecté les pièces nécessaires à l’élaboration d’un prototype que je me ferai un plaisir de…. présenter à d’autres éditeurs : les éditeurs de jeux de société ! Et on est reparti !
Et déjà dans les cartons :
– un autre recueil de poésie (en cours)
– un essai sur la discipline (en cours)
– un recueil de textes fantas(ti)ques
A bientôt,
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